Le gouvernement irlandais a revu vendredi à la baisse sa prévision de croissance pour 2012, de 1,3% à 0,7%, en raison de la faiblesse de la consommation qui pèse sur la reprise dans la zone euro.

Il a également abaissé sa prévision pour 2013 de 2,4% à 2,2%.

Le gouvernement est tout à fait conscient que la situation à court terme reste difficile et que les prévisions sont hasardeuses en raison de l'incertitude économique dans la zone euro», a souligné le ministre irlandais des Finances, Michael Noonan.

L'économie irlandaise a «retrouvé le sentier de la croissance en 2011 pour la première fois depuis 2007», a-t-il toutefois souligné, et les quatre premiers mois de cette année ont été «relativement positifs».

Selon lui, les recettes de l'État «sont en augmentation» et l'objectif d'un déficit public à 8,6% du PIB cette année est toujours d'actualité, car «il est très probable que les recettes non fiscales soient plus importantes que prévu et que les dépenses liées au service de la dette soient moindres que ne le prévoyait le budget».

Les experts du FMI et de l'UE, qui ont présenté jeudi un nouveau rapport sur l'Irlande, misent, eux, sur une croissance de 0,5% en Irlande cette année en dépit du retour officiel du pays dans la récession fin 2011, après deux trimestres d'affilée de contraction de l'économie.

Sur l'ensemble de 2011, le pays est toutefois parvenu à afficher une croissance de 0,7% grâce à un bon début d'année.

Le FMI et l'Union européenne se sont disent satisfaits de l'application par l'Irlande de son programme de redressement économique, mais souhaitent de nouvelles mesures pour encourager la croissance.

La mission du FMI et de l'UE était chargée d'évaluer pour la sixième fois la mise en oeuvre des engagements pris par Dublin en échange d'un plan d'aide de 85 milliards d'euros décidé fin 2010.

L'Irlande doit tenir le 31 mai un référendum sur le nouveau pacte budgétaire européen, dont le résultat est attendu avec inquiétude par le reste de l'UE.