Les États-Unis ont plaidé pour que la Chine réforme son système financier dont le fonctionnement actuel limite selon eux la consommation chinoise et prive les entreprises chinoises d'investissements.

«Le secteur financier chinois est toujours dominé par de grandes banques publiques qui préfèrent prêter à de grandes entreprises publiques, et marqué par un contrôle total du taux des intérêts servis sur les dépôts», a déclaré le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, lors d'un discours à San Francisco dont le texte a été transmis à la presse.

Selon lui, «ce système limite les rendements des épargnants à des taux inférieurs à ceux de l'inflation, ce qui les force à épargner de manière excessive de façon a atteindre leurs objectifs financiers et à s'assurer contre les risques de la vie».

«Cela limite la consommation et prive les entreprises chinoises les plus innovantes de capital», ajoute son texte.

«Afin de promouvoir l'émergence d'un secteur financier plus efficace (...) les taux d'intérêts (chinois) devront tenir compte davantage des forces du marché», estime le ministre, pour qui un relèvement du plafond imposé aux taux des intérêts sur les dépôts bancaires «permettra également aux ménages chinois d'obtenir un meilleur rendement pour leur épargne.

Pour M. Geithner, de telles réformes seront «cruciales pour la poursuite de la croissance chinoise, et cette croissance, à son tour, représente des occasions énormes pour les entreprises et les actifs américains» capables d'offrir «les services dont les Chinois ont le plus besoin».

Tim Geithner a tenu ces propos à quelques jours de la session annuelle du «dialogue stratégique et économique» entre les États-Unis et la Chine à laquelle il doit participer les 3 et 4 mai à Pékin.