La taille compte pour rendre efficace le dispositif européen contre la crise de la dette publique, a affirmé mercredi le premier ministre italien Mario Monti, lors d'un entretien télévisé aux États-Unis.

«Je pense que la taille compte, de même que le calendrier de son activation, si nécessaire, et les règles de fonctionnement, parce qu'il faut qu'il soit mobilisable rapidement si le besoin s'en fait sentir», a déclaré M. Monti, interrogé à Rome par la chaîne Bloomberg TV.

«Meilleurs seront les pare-feu, de ces trois points de vue, moins il sera probable qu'on en fasse usage», a-t-il estimé.

L'Union européenne s'est donnée jusqu'à la fin mars pour décider de la forme et de la dimension de ses dispositifs de solidarité avec les États incapables de se financer sur les marchés de la dette: le Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui fonctionne déjà, mais doit être provisoire, et le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui doit entrer en vigueur en juillet et rester permanent.

L'Allemagne souhaite que les deux combinés aient 500 milliards d'euros à leur disposition, et d'autres payent 750 milliards.

M. Monti n'a pas souhaité donner son avis sur la question. «Comme je vais prendre part à cette discussion, je préfère ne pas vous donner de chiffre», a-t-il répondu, interrogé avant de retrouver à Bruxelles ses homologues européens.

«L'Italie aborde maintenant cette discussion de manière plus détendue qu'elle ne pouvait le faire en novembre ou décembre, car je pense que nous sommes dans une position beaucoup plus confortable. Donc il est plus facile pour nous aujourd'hui d'affirmer que tout cela est dans l'intérêt général», a-t-il expliqué.