Au cours des dernières années, les femmes ont fait des avancées remarquables dans à peu près tous les secteurs de l'économie. Mais pas tous. Le secteur des technologies et de l'internet résiste encore à faire de la place à l'autre moitié du monde.    

Les technos de Silicon Valley sont les entreprises à capital-actions qui ont le moins grand nombre de femmes à leur direction et autour de la table de leur conseil d'administration, constate une étude récente de l'Université de Californie.

Moins de 5% des dirigeants les mieux payés de ces entreprises sont des dirigeantes, soit deux fois moins que les entreprises des autres secteurs d'activité, selon cette étude. Le scénario est le même pour le nombre de femmes au sein des conseils d'administration, qui est significativement plus bas dans les entreprises d'ordinateurs, de logiciels et de semi-conducteurs.

Selon les chercheurs, ce secteur a toujours été une terre inhospitalière pour les femmes, et la situation n'a guère évolué avec le temps.

Certaines entreprises font quand mêmet exception. Le numéro deux de Facebook est une femme, Sheryl Sanberg. Hewlett-Packard a une femme comme patronne, Meg Whitman. Et IBM a choisi pour la première fois cette année une femme comme PDG.

Une douzaine des plus grandes entreprises technologiques basées en Californie n'ont aucune femme parmi leurs dirigeants les mieux payés. Apple est l'une d'elle.

Des entreprises comme Adobe, Leapfrog et Nvidia n'ont pas de femmes au sein de leur conseil d'administration. L'entreprise fondée par Steve Jobs en a une seule, Andrea Jung, qui est PDG de Avon.

Les technos sont à l'arrière d'un train qui n'avance pas vite, constate aussi l'étude américaine. Les plus grandes entreprises cotées en Bourse de la Californie ont environ 10% de femmes parmi leurs dirigeants et leurs conseils d'administration, une proportion qui ne change guère année après année.

C'est aussi ce qu'ont remarqué Monique Lefebvre et Yvan Allaire dans leur étude de 2011, réalisé pour l'Institut sur la gouvernance des organisations publiques et privées. Au Canada, le nombre de femmes dans les conseils d'administration plafonne autour de 15% depuis cinq ans.

Pour en savoir plus:www.gsm.ucdavis.edu/census