Le G20 s'engage à contrôler «en continu» les bonus distribués par les banques, en désignant les «lacunes» dans le respect des normes internationales, selon le projet de déclaration finale des principales puissances obtenu vendredi par l'AFP à Cannes (France).

«Nous invitons le Conseil de stabilité financière (FSB) à entreprendre un processus de contrôle en continu des pratiques de rémunération et à rendre ses résultats publics, en insistant sur les lacunes et les obstacles qui empêchent l'application totale de ces normes», selon ce texte qui devait être publié au terme du sommet en début d'après-midi.

Le FSB doit aussi «mettre en oeuvre une procédure contradictoire pérenne de traitement des réclamations des entreprises ne s'estimant pas traitées de manière équitable», ajoutent les chefs d'Etat et de gouvernement des principaux pays riches et émergents.

Le FSB sera aussi «réformé» pour «améliorer sa capacité à coordonner et à contrôler notre programme de régulation financière», écrivent-ils. Cette même institution doit publier vendredi «une première liste d'établissements financiers d'importance systémique mondiale», c'est-à-dire dont une défaillance risque d'ébranler tout le système financier international.

La liste n'est pas encore disponible.

Par ailleurs, le G20 confirme son engagement à réguler d'ici fin 2012 les produits financiers dérivés, accusés d'alimenter la spéculation.

«Tous les contrats de produits dérivés de gré à gré normalisés devraient être échangés sur des plateformes d'échanges ou via des plateformes de négociation électronique, selon le cas, et compensés par des contreparties centrales d'ici la fin 2012 au plus tard», affirment les principaux dirigeants de la planète.