Le trafic aérien restait perturbé dimanche en France au deuxième jour d'une grève des hôtesses et stewards de la compagnie Air France qui prévoit à nouveau une annulation de 20% des vols.

«Pour la journée de dimanche, Air France continuera à assurer 80% de ses vols», a déclaré samedi soir la direction de la compagnie dans un communiqué.

La direction «renouvelle ses excuses à ses clients» et regrette «que ses clients soient pris en otages par une grève de cinq jours qui n'a pas de raison d'être», a-t-elle ajouté.

Les hôtesses et stewards d'Air France ont entamé samedi une grève de cinq jours, jusqu'à mercredi inclus, pour protester contre le projet de réduction du nombre de personnels de cabine dans certains avions, à l'appel de six syndicats.

A l'aéroport parisien d'Orly, les voyageurs prenaient globalement leur mal en patience après avoir appris l'annulation de leur vol dimanche matin, a constaté un journaliste de l'AFP.

Mais certains ne cachaient pas leur colère «Les grévistes prennent les gens en otage. C'est anormal!», s'est insurgée une quinquagénaire, François Geoffroy

Selon une source aéroportuaire, la journée de dimanche s'annonce comme «une plus petite journée que samedi en termes de trafic aérien».

Samedi, Air France avait dû annuler 20% des vols prévus, soit environ 200 sur 1000 prévus, selon une porte-parole de la direction.

Le syndicat Unsa avait estimé la grève «bien suivie». Elle «va monter en puissance à partir de (...) dimanche parce que toutes les réserves de volontaires PNC (personnel navigant commercial) sont en train de partir», avait prévenu Didier Foussat du syndicat FO.

Ce conflit survient alors qu'Air France a replongé dans le rouge, avec une perte de 200 millions d'euros, et tente de trouver des sources d'économies pour améliorer sa compétitivité.