Le projet de loi sur les nouvelles mesures d'austérité en Grèce, vivement contesté dans la rue mercredi, a été adopté dans la soirée par le Parlement lors d'un premier vote «sur le principe», a indiqué un responsable du Parlement.

À l'issue d'un vote nominatif, 154 députés du Pasok, parti socialiste au pouvoir, sur les 295 députés présents au Parlement ont voté en faveur de ce projet de loi, dicté par les créanciers du pays, UE et FMI.

Tous les partis de l'opposition, 141 députés présents ont voté contre tandis que cinq députés étaient absents. Le nombre des députés du parlement est de 300.

Un second vote définitif sur les articles et sur l'ensemble du projet de loi est prévu jeudi soir.

Ce projet de loi prévoit une réduction du nombre de salariés de la fonction publique et de leur traitement, des augmentations d'impôt ainsi que le gel des conventions collectives, ouvrant la voie à une généralisation des abaissements salariaux dans les entreprises privées, à la demande des créanciers du pays UE et FMI.

Plus de 125 000 personnes, selon la police, et 200 000 selon les syndicats, ont manifesté mercredi contre ce projet de loi à Athènes et plusieurs autres villes du pays.

Pour le premier ministre grec, Georges Papandréou, l'adoption des nouvelles mesures prévoyant chômage technique pour des milliers de fonctionnaires, coupes salariales dans la fonction publique et gel des conventions collectives dans les entreprises, est la condition pour que la Grèce puisse renforcer sa capacité de négociation dimanche lors du sommet européen.

Le ministre des Finances Evangélos Vénizélos a même qualifié ce sommet de «bataille des batailles» pour trouver une solution à la crise de la dette en Europe.