Le plus haut représentant des États-Unis au Canada affirme que les relations en matière de commerce entre ces deux pays constituent l'enjeu touchant les échanges internationaux le plus important à Washington.

Mardi, à Montréal, durant une rencontre qui a réuni des intervenants du secteur manufacturier, l'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, a affirmé que beaucoup de temps était consacré aux échelons les plus élevés des gouvernements, y compris à la Maison-Blanche, pour faciliter le commerce entre les deux pays.

M. Jacobson faisait référence à l'entente concernant la mise en oeuvre d'un périmètre de sécurité, un projet visant l'augmentation des échanges commerciaux et la réduction de la congestion à la frontière, sans compromettre la sécurité.

Au dire de David Jacobson, les retombées économiques qui seront obtenues en facilitant la circulation des marchandises à la frontière canado-américaine sont immenses.

M. Jacobson a affirmé que les Américains savaient qu'il serait plus avantageux pour eux de se tourner vers le Canada en ce qui concerne les exportations, les échanges et les emplois qui dépendent de ces activités.

Une annonce relative aux initiatives gouvernementales prévues dans le projet Par-delà la frontière devrait être effectuée au cours des prochaines semaines.

M. Jacobson a précisé que les gouvernements canadien et américain seraient ouverts aux commentaires de la population lorsque le plan sera rendu public.

«Il s'agit d'un plan, et pas d'un traité que nous signerons, puis tout sera terminé», a expliqué M. Jacobson, ajoutant que le projet avait encore une longue route devant lui.

Selon M. Jacobson, le Canada et les États-Unis peuvent partager une frontière sécuritaire et ouverte à la circulation des honnêtes citoyens et des marchandises.

«Pendant longtemps, l'opinion était qu'il fallait choisir entre sécurité, d'une part, et efficacité et commerce, d'autre part», a dit l'ambassadeur des États-Unis au Canada.

Cependant, un projet de loi proposé par le président des États-Unis, Barack Obama, pourrait causer des tensions.

Le quatrième article de ce projet de loi («American Jobs Act»), qui a été publié intégralement cette semaine, prévoit que les projets créateurs d'emplois aux États-Unis doivent uniquement utiliser du fer, de l'acier et des produits manufacturés américains.

De telles mesures pour favoriser l'achat de matériaux et de produits américains avaient mené à des négociations tendues entre les deux pays durant la majeure partie de 2009.

Des personnes ayant une bonne connaissance des questions en matière de commerce entre les États-Unis et le Canada croient que cette loi, si elle est adoptée, retirera aux entreprises canadiennes l'accès aux projets ou les obligera à demander des exemptions.