Le président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré samedi que le Vénézuela n'était pas immunisé contre les problèmes économiques que connaissent actuellement les États-Unis et l'Europe malgré ses efforts pour se distancer des puissances mondiales et créer un système socialiste.

M. Chavez a affirmé que ces problèmes affecteraient probablement le Vénézuela à mesure que chuteraient les prix du pétrole, mais a ajouté que le pays d'Amérique du Sud s'était en partie protégé en diversifiant son économie et en établissant des liens commerciaux avec des nations comme la Chine et la Russie.

Celui qui s'est lui-même proclamé révolutionnaire a indiqué que le Vénézuela, l'un des plus importants producteurs de pétrole au monde, subirait vraisemblablement les contrecoups des malheurs qui frappent présentement les marchés financiers américains et européens.

Dans un discours télévisé, le leader a reconnu que la situation aux États-Unis et en Europe pourrait avoir un impact sur le pays, principalement en raison de la baisse des prix du pétrole qui a déjà commencé.

Le pétrole brut a fini la semaine à 86,88 $ le baril sur le New York Mercantile Exchange, soit 8,82 $ de moins que la semaine précédente.

La baisse de la cote de crédit américaine a causé de l'anxiété chez les investisseurs déjà nerveux, faisant plonger le marché des valeurs mobilières des États-Unis et envoyant des ondes de choc en Europe et en Asie. L'indice Dow Jones a perdu 699 points cette semaine, sa plus forte chute hebdomadaire depuis octobre 2008.

Le président vénézuélien a prédit que les tourments économiques des États-Unis étaient loin d'être terminés et que les choses empireraient.

À l'issue de son allocution télévisée, M. Chavez s'est présenté à un balcon du Palais présidentiel pour s'adresser à un groupe de soldats en uniformes, de parents et de partisans du gouvernement.

«Je vous promets que je quitte avec l'objectif de guérir complètement. Bien sûr, cette maladie comporte toujours des risques», a déclaré M. Chavez avant de se diriger vers l'aéroport. «La deuxième phase de traitements de chimiothérapie vise à poursuivre vers l'objectif d'une guérison totale.»

«Je remercie mes concitoyens pour leurs prières», a-t-il ajouté. «D'ici quelques jours, je serai de retour en meilleure condition.»

Plus tôt samedi, l'Assemblée législative du Venezuela avait accordé la permission à M. Chavez de retourner à Cuba pour subir un deuxième traitement de chimiothérapie. Le politicien de 57 ans, qui a été opéré en juin pour une tumeur cancéreuse située dans la région du pelvis, a précisé qu'il se soumettrait à des tests dimanche et lundi à Cuba.

M. Chavez a déclaré qu'il s'attendait à rencontrer, dimanche, Fidel Castro qu'il a décrit, à la blague, comme étant «le chef de l'équipe médicale supervisant ses traitements».