Le gouvernement italien a adopté jeudi une nouvelle sévère cure d'austérité afin de parvenir à un quasi équilibre budgétaire en 2014 et de rassurer les marchés, a indiqué le chef du gouvernement Silvio Berlusconi.

«Sans rigueur, il ne peut y avoir de développement», a insisté le Cavaliere lors d'une conférence de presse à Rome à l'issue du conseil des ministres tenue avec son ministre des Finances, Giulio Tremonti.

«L'équilibre budgétaire n'est pas quelque chose de technique, c'est éthique (...) un pays en déficit est en déficit d'éthique, d'honnêteté», a souligné de son côté M. Tremonti.

«Tous au sein du conseil des ministres en sommes absolument convaincus», a assuré M. Berlusconi alors que l'élaboration de ce plan d'austérité avait provoqué des tensions au sein de la majorité de droite affaiblie par deux défaites récentes lors de municipales partielles et de référendums.

MM. Tremonti et Berlusconi n'ont pas confirmé dans l'immédiat le montant exact de ces mesures de rigueur qui devaient s'élever à environ 47 milliards d'euros, sauf arbitrage de dernière minute, selon des indications données par des sources gouvernementales avant le conseil des ministres.

Ce nouveau tour de vis budgétaire, qui intervient après des mesures de 25 milliards adoptées l'an dernier pour les années 2011-2012, doit permettre à Rome de tenir l'engagement pris à l'égard de Bruxelles de parvenir à un quasi équilibre budgétaire en 2014 avec un déficit public de 0,2% du PIB contre 4,6% en 2010.

Ce plan devra désormais être adopté par le Parlement.

La grande majorité des mesures concerne 2013 et 2014.

Les économies toucheront notamment les fonctionnaires avec la poursuite du gel des salaires et des embauches, les collectivités locales, la santé, le train de vie des ministres. Ce plan d'austérité contient aussi des mesures sur les retraites.