La Banque mondiale a annoncé mardi le lancement d'un produit financier devant prémunir les agriculteurs et les consommateurs des pays en développement contre la volatilité des prix des matières premières alimentaires.

Ce «produit nouveau de gestion du risque» doit «fournir jusqu'à quatre milliards de dollars de protection à l'origine», a indiqué l'institution de Washington dans un communiqué.

«Ce produit, premier en son genre, améliorera l'accès aux instruments de couverture pour protéger consommateurs et producteurs (...) Il protègera également les acheteurs contre des hausses de prix des matières premières alimentaires telles que le blé, le sucre, le cacao, le lait, le bétail, le maïs, le soja et le riz», a précisé la Banque dans un communiqué.

Il sera proposé par la filiale de l'institution qui travaille avec le secteur privé, la Société financière internationale, et la banque américaine JPMorgan.

«C'est un produit pilote... mais nous sommes en discussion avec d'autres banques et espérons lancer d'autres produits avec certaines d'entre elles pour aider tous les pays en développement», a indiqué le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, lors d'une conférence téléphonique.

«Les prix élevés, incertains et volatils de l'alimentation sont la plus grande menace à laquelle est confronté le monde en développement», a-t-il rappelé.

Les clients visés sont des agriculteurs, des coopératives, des acheteurs de produits agricoles, des banques locales, ou tout autre intervenant du marché remplissant certaines conditions.

M. Zoellick a indiqué que les instruments proposés par la SFI et JPMorgan resteraient relativement simples (couverture, assurance de crédit), et que le but était de rendre accessibles dans des pays au secteur financier rudimentaire des services largement disponibles dans les pays développés.

La Banque mondiale doit participer à une réunion des ministres de l'Agriculture du G20, groupe de pays riches et émergents, mercredi et jeudi à Paris.

La France, qui préside le G20 jusqu'en novembre, a fait de la lutte contre la volatilité des prix des matières premières alimentaires l'une de ses priorités.