Voici un rappel des événements depuis l'acceptation par la Grèce en 2010 de l'aide de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI).La dérive des finances grecques avait été révélée en décembre 2009, après une révision à la hausse du déficit public par le nouveau gouvernement socialiste succédant aux conservateurs, avec la première dégradation de la note du pays par les agences internationales. La Grèce avouait alors une dette de 300 milliards d'euros.

2010

23 avril: devant l'impossibilité pour la Grèce d'accéder aux marchés internationaux, le Premier ministre socialiste Georges Papandréou, élu en octobre 2009, se résout à demander l'aide de l'UE et du FMI, au cours d'une allocution depuis la petite île de Kastellorizo, en mer Egée.

2 mai: feu vert UE-FMI pour un plan de sauvetage via le déblocage d'un prêt sur trois ans de 110 milliards d'euros en contrepartie de mesures d'austérité draconiennes.

5 mai: violente manifestation contre la rigueur, trois morts dans l'incendie d'une banque.

6 mai: le Parlement grec adopte le plan d'austérité prévoyant réforme des retraites, baisse des salaires des fonctionnaires.

2011

11 février: les représentants de la zone euro et du FMI annoncent à Athènes un plan massif de privatisations, chiffré à 50 milliards d'euros d'ici 2015.

23 février: première grève générale de l'année, émaillée de violences, après sept journées d'action en 2010.

7 mars: l'agence de notation financière Moody's ouvre un nouveau cycle de dégradation de la note souveraine grecque, Athènes et Bruxelles jugent injustifiée sa baisse de note.

15 avril: le gouvernement grec fixe au pays une nouvelle «feuille de route» de sortie de crise, durcissant et prorogeant la rigueur jusqu'en 2015.

6 mai: Athènes dément une sortie de l'euro évoquée par un média allemand. Les grands pays de la zone euro excluent une restructuration de la dette.

9 mai-1er juin: nouvelles dégradations de la note grecque par les agences financières.

15 mai: le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble envisage d'allonger les remboursements de la dette grecque à condition que les créanciers privés participent.

16 mai: le chef de la zone euro Jean-Claude Juncker évoque une nouvelle aide européenne à la Grèce avec «une forme de "reprofilage" de la dette».

23 mai: Athènes finalise son nouveau plan d'économies de 28,4 milliards d'ici 2015.

25 mai: première manifestation d'«Indignés» grecs devant le Parlement à Athènes.

27 mai: l'opposition refuse d'épauler le gouvernement sur l'austérité, en dépit des pressions des créanciers pour un consensus national.

3 juin: la zone euro prévoit une nouvelle aide sous conditions et avec contribution volontaire des banques (Juncker). Feu vert de l'UE et du FMI au versement de 12 milliards d'euros, cinquième tranche du prêt de mai 2010, début juillet soit après le sommet UE des 23-24 juin.

9 juin: le gouvernement dépose le plan d'austérité au parlement en vue d'un vote fin juin.

12 juin: troisième dimanche consécutif de manifestations à Athènes, autour du campement des «Indignés».

14 juin: les discussions s'enlisent entre ministres des Finances de la zone euro.

15 juin: troisième grève générale en Grèce, doublée d'un rassemblement des «Indignés», dizaines de milliers de manifestants dans la rue. M. Papandréou annonce un remaniement du gouvernement.

16 juin: la Commission appelle à un accord sur la Grèce pour le 11 juillet.