Ce n'est pas tous les jours qu'un politicien canadien se rend aux États-Unis pour y offrir ses conseils publiquement, mais le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a choisi mercredi cette avenue bien qu'elle soit risquée sur le plan diplomatique.

Dans un langage franc, M. Flaherty a soutenu devant des gens d'affaires new-yorkais que Washington devrait faire le ménage dans ses finances publiques.

Selon une copie de son discours transmise avant son allocution, le ministre canadien suggère aux États-Unis de mettre sur pied un plan solide visant à éliminer le déficit budgétaire et à réduire la dette - une mesure dont le monde entier, et non seulement les États-Unis, pourrait bénéficier, selon lui.

Il a ajouté qu'il n'y avait pas de temps à perdre, et que le sort de l'économie mondiale dépendait des décisions qui seront prises à Washington.

Ce message, adressé à l'Association canadienne de New York, laisse croire que M. Flaherty est du même avis que les membres du Congrès américain qui demandent que les dépenses soient rigoureusement contrôlées.

Dans son discours, M. Flaherty nomme spécifiquement le président de la commission budgétaire de la Chambre des représentants.

Paul Ryan a proposé un plan controversé qui vise à abroger la réforme du régime des soins de santé - chère au président Obama -, à plafonner les dépenses intérieures et à limiter l'accès à l'assurance-maladie Medicare.