Le premier ministre Stephen Harper estime que Mark Carney est un «formidable» gouverneur de la banque centrale -et il n'est pas le seul.

Le gouverneur de la Banque du Canada, désigné par le magazine Time comme l'une des personnes les plus influentes dans le monde, est pressenti sérieusement à l'international pour succéder au patron en disgrâce du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn.

Tandis que Dominique Strauss-Kahn est incarcéré à New York sous des accusations d'agression sexuelle, les appels à son remplacement de façon permanente se font plus pressants et une série de candidats émerge, dont fait partie M. Carney.

Selon les preneurs aux livres britanniques, le favori est le politicien turc et économiste Kemal Dervis.

Le candidat canadien, qui s'est fait une réputation chez Goldman Sachs, est à égalité au sixième rang avec John Lipsky, qui agit présentement à titre intérimaire, et figure tout juste derrière l'ancien premier ministre britannique Gordon Brown.

Interrogé mercredi sur cet enjeu après l'annonce de son nouveau cabinet à Ottawa, M. Harper a salué le travail de M. Carney, mais ne s'est pas prêté à des prédictions.

Le premier ministre canadien a soutenu que le gouverneur de la Banque du Canada accomplissait un «travail formidable» et a dit avoir une «grande confiance» en lui.

M. Harper a ajouté que le Canada discutait de la suite des choses avec ses partenaires du FMI.

M. Carney n'avait pas écarté complètement sa candidature à la tête du FMI, lundi, bien qu'il ait rappelé qu'il lui reste quatre ans à son mandat de sept ans à la Banque du Canada.

Il avait dit croire que le choix devrait être fait uniquement au «mérite», et non en fonction de considérations géopolitiques.

Depuis la Deuxième Guerre mondiale, un Européen a toujours dirigé le FMI pendant qu'un Américain prenait la tête de la Banque mondiale. Ce partage pourrait toutefois être remis en question par la montée de nouvelles puissances économiques comme la Chine et le Brésil.