L'Afrique, avec ses ressources naturelles, est la future destination de prédilection des investisseurs mondiaux, grâce aux réformes engagées dans de nombreux pays du continent autrefois instables, a estimé mercredi l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo.

Après des années de stagnation, la croissance du PIB du continent a été d'environ 5,2% environ au cours des 10 dernières années, contre 2,3% dans les années 1900, a fait valoir M. Obasanjo à l'ouverture d'une conférence d'investisseurs à Lagos, capitale économique du Nigeria.

«Ainsi, maintenant que les problématiques politiques et sociales ont été réglées, l'Afrique est en passe de devenir la prochaine grande destination pour les investissements», a estimé le général Obasanjo, dirigeant militaire du Nigeria à la fin des années 70 puis président élu de 1999 à 2007.

La croissance du continent n'est pas liée uniquement à ses ressources naturelles, a-t-il souligné, mettant en avant «la restructuration des cadres législatifs, les changements de politiques, qui ont fondamentalement modifié le climat des affaires et assuré à l'Afrique une place permanente sur la carte du monde de tous les investisseurs importants».

Tout en reconnaissant que de nombreux gouvernements en Afrique avaient encore du chemin à faire en matière de réformes, M. Obasanjo a remarqué que les mesures prises jusqu'à présent avaient payé et attiré des investisseurs étrangers.

Il a souligné que le PIB de l'Afrique, 1700 milliards de dollars en 2010, équivalait à ceux du Brésil ou de la Russie.

L'ex-président nigérian s'exprimait à l'ouverture d'une conférence de trois jours organisée par la banque d'investissement Renaissance Capital, présente en Europe centrale et de l'Est ainsi qu'en Asie centrale et en Afrique.

Le Nigeria, pays le plus peuplé du continent avec 150 millions d'habitants, est le premier producteur de pétrole en Afrique, devant l'Angola.