La pression a augmenté sur Dominique Strauss-Kahn, mardi, pour qu'il démissionne de son poste de président du Fonds monétaire international (FMI) après avoir été accusé de tentative de viol d'une femme de chambre dans un hôtel de New York.

M. Strauss-Kahn a passé la nuit à la prison de Rikers Island après s'être vu refuser une liberté sous caution, lundi. Les procureurs de l'État estimaient que le riche banquier pourrait être tenté de fuir en France pour se mettre hors d'atteinte du système juridique américain.

L'arrestation de M. Strauss-Kahn au cours de la fin de semaine a ébranlé le monde financier, toujours aux prises avec la crise européenne de la dette.

L'événement aussi brassé les cartes électorales françaises. M. Strauss-Kahn, qui est membre du Parti socialiste français, était en effet largement considéré comme le meilleur adversaire probable du président Nicolas Sarkozy en prévision de l'élection présidentielle de l'année prochaine.

D'après la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, M. Strauss-Kahn devrait envisager de démissionner pour éviter de nuire au FMI, qui offre des plans d'urgence aux pays en détresse et tente de maintenir une stabilité financière mondiale.

Mme Fekter a déclaré, à son arrivée à une réunion des ministres européens des Finances à Bruxelles, que M. Strauss-Kahn devait comprendre par lui-même qu'il nuit à l'institution.