Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi avoir débloqué 1,58 milliard d'euros supplémentaires pour l'Irlande dans le cadre du plan de sauvetage international accordé à ce pays.

La mise à la disposition de cette somme aux autorités de Dublin a été approuvée par le Conseil d'administration du FMI, indique un communiqué du Fonds.

Les fonds ainsi débloqués correspondent à la deuxième et à la troisième tranche de l'aide de 21,8 milliards d'euros que le FMI s'est engagé à mettre à disposition du pays sur trois ans, en échange d'un certain nombre de réformes.

Ils portent à 7,20 milliards d'euros la facilité de caisse dont dispose désormais l'Irlande auprès du Fonds.

Le déblocage des deux tranches promises à l'Irlande montre que le Fonds continue de fonctionner normalement, après l'inculpation et l'incarcération de son directeur général Dominique Strauss-Kahn à New York pour tentative de viol.

Selon le communiqué du FMI, «l'Irlande fait des progrès en vue de surmonter la pire crise économique de son histoire récente».

«Le gouvernement a adopté une stratégie complète destinée à réorganiser et désendetter les banques du pays» - dont le renflouement a été à l'origine de la quasi-faillite de l'Etat - «et à renforcer leur structure de capitaux», ajoute le Fonds.

«Le nouveau gouvernement» issu des élections de février «a réaffirmé son engagement en faveur des mesures d'assainissement budgétaire prévues dans le programme» convenu entre le Fonds et le pays, indique le texte.

Le FMI note que les autorités de Dublin ont «annoncé récemment une initiative pour l'emploi prévoyant des mesures fiscales et des dépenses budgétaires» et juge celle-ci «conformes» aux objectifs établis.

Pour le Fonds, le «programme économique de l'Irlande démarre sur les chapeaux de roues», et «les objectifs d'ajustement budgétaire ambitieux fixés pour 2011 sont en bonne voie d'être atteints».

L'Irlande a été sauvée de la faillite à l'automne par une aide coordonnée de l'Union européenne et du FMI qui devrait permettre au pays de bénéficier au total d'une ligne de crédit de 85 milliards d'euros devant lui donner le temps de se restructurer à l'abri de la spéculation des marchés de capitaux internationaux.