Le département au Trésor des États-Unis a indiqué vendredi avoir appelé les institutions financières du pays à être particulièrement vigilantes sur les mouvements de fonds de dirigeants libyens.

Le Réseau de répression de la délinquance financière (FinCEN) du Trésor a publié une circulaire envoyée aux banques la veille leur demandant de «prendre des mesures raisonnables compte tenu des risques de hausse potentielle des mouvements d'actifs» de leurs clients libyens vers des destinations qui ne seraient pas identifiées.

Cette entité a rappelé aux banques «leur obligation d'exercer un examen renforcé des comptes bancaires détenus par ou inscrits au nom de hauts dirigeants politiques étrangers».

La loi, rappelle-t-elle, les oblige à «surveiller les transactions qui pourraient potentiellement représenter des actifs d'État injustement attribués ou détournés, ou être le produit de la corruption ou d'autres paiements illicites».

Les banques sont invitées à rapporter toute activité suspecte aux autorités.

La circulaire ne fait pas état d'obligation nouvelle, mais rappelle «l'incertitude» de la situation politique en Libye.

Une correspondance diplomatique de l'ambassade des États-Unis à Tripoli en janvier 2010, publiée sur le site internet WikiLeaks, révélait que selon le responsable du fonds souverain libyen Mohamed Layas, plusieurs banques américaines géraient «chacune 300 à 500 millions de dollars» de l'Autorité libyenne d'investissement.