Un yuan plus fort devrait être l'un des outils utilisés par les autorités chinoises au premier trimestre 2011 pour maîtriser l'inflation, selon un économiste proche du gouvernement mercredi, alors que Pékin tente de limiter l'afflux actuel de liquidités.

Parmi les autres mesures envisagées pour lutter contre la hausse des prix, les autorités chinoises pourraient augmenter une nouvelle fois les taux d'intérêt et rehausser le taux de réserves obligatoires des banques, selon Ba Shusong, dans les colonnes du Economic Information Daily.

«Que ce soit pour limiter l'inflation ou réduire les déséquilibres commerciaux, il y a plus de place pour un ajustement du taux de change du yuan en 2011 qu'en 2010», selon M. Ba, directeur-général adjoint de l'Institut de Recherche Financière au sein du Centre de Recherche pour le Développement.

Jusqu'à présent, Pékin encadre fermement le taux de change du yuan, malgré son engagement en juin de laisser sa devise flotter librement face au dollar.

Un yuan plus fort réduirait le coût des importations chinoises et rendrait plus coûteuses les exportations, ce qui limiterait la demande pour les produits «made in China» et réduirait l'afflux de devises étrangères en Chine, liquidités qui viennent nourrir l'inflation.

Selon M. Ba l'indice des prix à la consommation, indicateur clef de l'inflation, pourrait progresser de 5% à 6% au premier semestre 2011.

L'inflation a atteint 5,1% en novembre, pour la première fois depuis plus de deux ans, sur fond de forte hausse des prix dans l'alimentaire.

Selon M. Ba, le montant des nouveaux prêts par les banques en 2011 devrait atteindre au moins 7000 milliards de yuans (1058 milliards de dollars CAN), mais leur croissance ne devrait pas atteindre celle enregistrée en 2010.