L'agence de notation financière Standard & Poor's a augmenté d'un cran la note de Hong Kong et lui a octroyé sa plus haute cote «AAA», pour tenir compte de la vigueur de sa croissance économique et de l'étroitesse de ses liens avec la Chine.

Hong Kong rejoint ainsi le petit groupe de pays bénéficiant de la note maximale de S&P: en incluant l'ancienne colonie britannique, ils ne sont pas plus de 19 dans le monde (en incluant quelques minuscules entités comme Guernesey, l'Ile de Man et le Liechtenstein).

Parmi les pays qui n'étaient pas notés à l'origine «AAA» par Standard & Poor's, seuls trois sont parvenus à acquérir le précieux talisman: Singapour, l'Espagne et l'Irlande. Et les deux derniers l'ont déjà reperdu....

S&P a expliqué que la «position nettement créancière de Hong Kong avec l'étranger, les réserves de change accumulées et le potentiel de croissance supérieur à la moyenne pour une économie développée sous-tendent la qualité de crédit du gouvernement» de la région administrative spéciale.

Dans son communiqué, S&P a aussi justifié sa décision par le relèvement, annoncé un peu plus tôt, d'un cran de la note de la Chine, à «AA-» (soit la quatrième meilleure note possible dans sa classification).

«La forte croissance en Chine continentale et l'approfondissement des liens économiques et financiers ont renforcé les perspectives de croissance de Hong Kong», a noté l'agence de notation. Le secteur financier de l'ancienne colonie britannique profite également de la libéralisation graduelle des échanges financiers de la Chine avec le reste du monde.

S&P estime que Hong Kong devrait pouvoir maintenir une croissance annuelle proche de 4,5% sur le moyen terme.

Hong Kong est largement protégé des chocs extérieurs par l'importance de ses actifs détenus à l'étranger, qui représentent plus de 300% de son produit intérieur brut. Mais en revanche, il devient de plus en plus sensible aux évolutions de l'économie chinoise, au fur et à mesure que les liens avec la Chine se renforcent, a souligné S&P.