Les villes européennes sont celles qui se remettent le moins bien de la récession qui a frappé l'économie mondiale, après avoir déjà vu leur dynamisme entamé lors des années 90 et 2000, montre une étude publiée mardi à Washington par l'institut de recherche Brookings.

Cette étude, menée conjointement avec la London School of Economics et Deutsche Bank, porte sur 150 grandes villes du monde réparties dans 53 pays, qui représentent d'après les auteurs 46% du produit intérieur brut mondial.

L'enquête mesure la croissance de la population, de la valeur ajoutée et de l'emploi.

Parmi les 25 villes qui ont le plus souffert économiquement en 2009 et 2010, 17 sont européennes. Dublin (150e) ferme la marche, précédée de Dubaï, Barcelone, Thessalonique (Grèce) et Las Vegas. On retrouve en queue de classement huit capitales du continent, dont celle de l'Union européenne, Bruxelles (133e).

En haut de classement, seule une ville européenne trouve sa place parmi les 25 premiers: Istanbul (1re). Elle est suivie de Shenzhen (Chine), Lima, Singapour et Santiago. Quinze villes sont en Asie.

«Alors que la récession a frappé les métropoles américaines plus durement que leurs homologues européennes, la reprise semble plus lente à s'implanter dans les métropoles européennes», ont écrit les auteurs.

En France, Toulouse (80e) est la ville qui s'est la mieux reprise, devant Marseille (86e), Lyon (93e), Paris (96e) et Lille (97e). Elles sont parmi les mieux classées en Europe de l'Ouest, n'étant dépassées que par des villes d'Autriche et d'Allemagne: Vienne (88e), Dusseldorf (89e) et Hambourg (94e).

L'étude classe également ces 150 villes (dont 50 américaines et 50 européennes) selon leur dynamisme lors de la période 1993-2007.

Les villes asiatiques dominent ce classement. Seules sept villes européennes (en incluant Moscou) sont dans les 25 premières, et celles qui s'y classent le mieux sont également celles qui ont le plus souffert de la crise (Dublin 6e, Sofia 10e, Riga 11e).