Les pays riches doivent développer leur consommation intérieure, comme l'ont fait les pays émergents, et ne pas compter seulement sur les exportations, car sinon le monde ira «à la «faillite», a déclaré jeudi à Séoul le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Si les pays développés «ne consomment pas et misent uniquement sur les exportations (pour sortir de la crise), le monde court à la faillite», a averti devant la presse le président brésilien, peu avant le début d'un sommet du G20 centré sur les déséquilibres économiques mondiaux et la «guerre des monnaies».

M. Lula, dont c'est le dernier G20 en tant que président, a également fait part de son inquiétude quant aux conséquences des politiques d'austérité mises en place par les pays développés, soucieux de réduire leurs énormes déficits publics, suite aux différents plans de soutien qu'ils ont lancés au plus fort de la crise financière.

Les dirigeants des 20 économies les plus importantes de la planète sont réunis jeudi et vendredi à Séoul pour un sommet qui s'annonce orageux en raison des tensions générées notamment par les mesures de relance décidées par les États-Unis. Ces mesures ont aussi pour effet de provoquer une baisse du dollar. Le Brésil, avec d'autres pays comme la Chine, ont accusé les États-Unis de vouloir ainsi favoriser leurs exportations au détriment de la compétitivité de leurs économies.