Les entreprises familiales ont bien résisté à la crise et 60% d'entre elles prévoient de se développer au cours des prochains mois, révèle une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) publiée mercredi.

Selon cette étude réalisée dans 35 pays auprès de 1606 dirigeants de petites entreprises familiales et moyennes entreprises, les entreprises familiales ont passé la crise sans trop de dégât. En effet, 48% des dirigeants interrogés indiquent que la demande pour leurs produits ou services a augmenté au cours des 12 derniers mois.

Ce sont surtout les entreprises opérant dans les pays émergents qui ont tiré leur épingle du jeu: 29% d'entre elles ont connu une croissance significative et 50% ont augmenté leurs bénéfices, souligne l'étude publiée alors que la griffe de luxe Hermès, détenue entre 73% et 75% par la famille du fondateur, vient de voir le géant du luxe mondial LVMH prendre 17% de son capital.

Les dirigeants de ces entreprises sont aussi confiants pour l'avenir: au cours des 12 prochains mois, 60% d'entre eux prévoient de se développer et 56% estiment que les marchés sur lesquels opèrent leurs entreprises se développeront favorablement.

Les entreprises familiales «n'ont pas à subir la pression court-termiste des marchés, de la publication des résultats ou de la distribution de dividendes», souligne Bernard Gainnier, associé responsable des entreprises de taille intermédiaire chez PwC en France, cité dans un communiqué.

Cette confiance doit toutefois être nuancée, indique l'étude, car si les deux tiers des dirigeants d'entreprises familiales disent pouvoir accéder à des liquidités supplémentaires, la grande majorité d'entre eux devraient avoir recours à un crédit.

Autre difficulté rencontrée par ces entreprises: la résolution des conflits et la transmission. «Parmi les dirigeants souhaitant transmettre leur entreprise, 48% n'ont toujours pas établi de plan de succession», indique Jacques Lesieur, associé responsable de l'étude.