Le chef du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, a prévenu vendredi que le chemin serait «long et difficile» pour redresser la situation de l'emploi en Espagne, malgré une baisse du taux de chômage au troisième trimestre, pour la première fois depuis mi-2007.

Le chef du gouvernement espagnol a jugé «positive» la diminution du chômage, passé au troisième trimestre sous la barre symbolique des 20%, mais s'est refusé à tout optimisme, en marge d'un sommet européen à Bruxelles.

«Nous avons devant nous un chemin long et difficile pour redresser la situation de l'emploi et réduire le chômage», a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse, affirmant qu'une «grande ténacité» serait nécessaire.

«Nous devons faire preuve de beaucoup de calme, la tâche est ardue et le taux de chômage reste en outre très élevé», a-t-il dit.

Malgré la réduction observée au troisième trimestre, «nous ne pouvons pas exprimer la moindre satisfaction», a-t-il ajouté.

Le taux de chômage en Espagne a baissé pour la première fois depuis mi-2007, passant au troisième trimestre sous la barre symbolique des 20%, à 19,79%, a annoncé vendredi l'Institut national de la statistique (Ine).

Ce recul était attendu alors que l'été est générablement favorable à l'emploi, notamment saisonnier. L'Ine attribue ainsi cette embellie au secteur des services, qui affiche 144 000 employés de plus par rapport au trimestre précédent, alors que tous les autres secteurs ont perdu des emplois.

La barre des 20% avait été dépassée au premier trimestre 2010, un taux jamais atteint depuis le quatrième trimestre 1997 (20,11%). Puis le chômage avait encore monté au deuxième trimestre, atteignant 20,09%, le chiffre le plus haut de la zone euro.