La Banque de Grèce a mis en garde mardi contre tout ralentissement des mesures de rigueur adoptées au printemps par le gouvernement grec en accord avec l'UE et le FMI afin de faire baisser la dette et le déficit public du pays.

«L'adaptation des finances publiques pendant la première année de l'application du plan de redressement (de l'économie) présente un progrès sensible, mais le risque de diverger des objectifs existe, surtout en raison de la révision prévue du déficit public du gouvernement général de 2009», indique le rapport semestriel de la Banque de Grèce, publié mardi.

«Cette révision risque d'avoir également un impact sur le ratio déficit/PIB», ajoute ce rapport, qui a été remis par le gouverneur de la Banque de Grèce Georges Provopoulos au président du Parlement, Philippos Pétsalnikos.

«Les réformes ont été hardies, le pays va s'en sortir et il y aura une reprise douce fin 2011 qui va nous éloigner de la phase dangereuse qu'on a traversé», a dit M. Provopoulos, cité par la télévision publique lors du dépôt du rapport au Parlement.

La Commission a annoncé au début du mois que l'Office européen des statistiques Eurostat allait réviser en «nette» hausse ses chiffres de déficit et de dette pour la période 2006-2009 en Grèce, après une visite des responsables de l'office à Athènes pour évaluer les comptes du pays.

Un responsable du ministère grec des Finances avait alors indiqué que le déficit budgétaire grec pour 2009 risquait de dépasser les 14% du PIB mais que cette réévaluation n'affecterait toutefois en rien les objectifs de réduction du déficit et de la dette que la Grèce s'est engagés à tenir d'ici 2013.

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, avait indiqué la semaine dernière que la Grèce pourrait devoir prendre de nouvelles mesures d'austérité budgétaire pour tenir ses objectifs de déficit affichés pour 2011.