L'attractivité du Royaume-Uni en matière d'investissements s'est dégradée ces dernières années face à une concurrence internationale accrue, d'après une étude menée auprès de 121 grandes entreprises et publiée lundi par la confédération patronale britannique, la CBI.

Cette étude démontre que «dans plusieurs domaines décisifs en matière d'investissement, le Royaume-Uni s'en sort assez mal», et que «sa position s'est dégradée ces dernières années», a expliqué la Confederation of British Industry, dans un communiqué.

Les entreprises britanniques et étrangères interrogées, qui ont toutes des activités au Royaume-Uni, jugent globalement le Royaume-Uni plus attractif que l'Europe continentale et la Russie, et autant que des pays émergents comme le Brésil, mais moins que l'Inde, la Chine, les Etats-Unis et le Canada.

Et elles estiment surtout que le Royaume-Uni a régressé sur 11 des 16 critères clés d'investissement cités dans l'étude, notamment en matière de fiscalité, de règlementation, d'infrastructures et de «capacité à retenir les employés internationaux très mobiles».

Ce qui fait dire au directeur général de la CBI, Richard Lambert, que «le gouvernement doit se concentrer sur la manière d'attirer plus d'investissements».

«Le Royaume-Uni doit s'améliorer dans des domaines clés, sinon il sera dépassé par d'autres nations au classement des pays où il fait bon investir», a-t-il mis en garde.

Cette étude, réalisée par l'institut Ipsos Mori pour la CBI et le cabinet d'audit Deloitte, est publiée à l'occasion du congrès annuel de l'organisation patronale britannique, organisé ce lundi à Londres, et dont le Premier ministre David Cameron est l'un des principaux invités.

Ses conclusions rejoignent celles d'autres organisations sectorielles, comme les banques, qui multiplient les appels au gouvernement de coalition conservateur/libéral-démocrate à assouplir la réglementation et la fiscalité des entreprises.