Les coupes budgétaires décidées par le gouvernement britannique entraîneront la suppression de près d'un demi-million emplois d'ici à 2015 dans le secteur public, a annoncé mercredi au Parlement le ministre des Finances George Osborne.

Le ministre a expliqué que l'Office pour la responsabilité budgétaire, l'organisme officiel chargé de surveiller les comptes publics, avait évalué à 490 000 postes la diminution des effectifs du secteur public qui découlera de la réduction des dépenses publiques, ajoutant qu'il s'agissait de «la meilleure estimation».

M. Osborne a confirmé l'objectif annoncé en juin pour la réduction des dépenses publiques, alors fixé à quelque 83 milliards de livres (135 milliards de dollars CAN) d'ici 2015.

Ces coupes budgétaires drastiques, combinées à 30 milliards de livres de hausses d'impôts, doivent permettre d'éliminer quasi-totalement le déficit public du Royaume-Uni, le ramenant de 10,1% cette année à 1,1% du PIB en 2015.

Le ministre a ajouté que la réduction des effectifs de la fonction publique s'effectuerait en majorité via des départs naturels, tout en prévenant que des licenciements seraient «inévitables».

Il a répété que le gouvernement n'avait pas le choix s'il voulait «éviter la faillite» du pays et «l'éloigner du précipice».

«Si nous ne nous occupons pas de ce déficit record, encore plus d'emplois seront menacés», a-t-il plaidé devant les parlementaires.

En moyenne, les ministères verront leurs moyens baisser de 19% d'ici 2015. Parmi les plus affectés, le Foreign Office (Affaires étrangères) et la Culture verront leurs budgets baisser de 24%, celui du Trésor sera réduit de 33%, et l'environnement de 29%.

La baisse sera sévère également pour les ministères de la Justice et de l'Intérieur, dont les budgets reculeront de 23% chacun, et celui des Transports qui baissera de 21%.

Celui de la Défense diminuera de 8%, comme l'avait déjà annoncé mardi le premier ministre David Cameron.

Le gouvernement va également réduire de 18 milliards de livres par an à compter de 2014/2015 les dépenses de «l'État providence», et avancer à 2020 le report de 65 à 66 ans de l'âge du départ à la retraite.