La récession grecque sera moins forte en 2010 que les 4% de contraction du PIB initialement prévus par le gouvernement, a affirmé mercredi le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, affirmant que le pays voit désormais «la lumière au bout du tunnel».

«Les problèmes demeurent. l'économie grecque est en récession. Mais c'est une récession qui est moins forte que ce que nous attendions, a déclaré M. Papaconstantinou devant les députés grecs. L'année s'achèvera sur une performance meilleure que celle qui était prévue, à savoir une contraction en termes réels de 4%.»

Parallèlement, une étude publiée par GSEVEE, une association regroupant 98,7% des petites entreprises grecques, montre que 80% des entreprises ont vu leur situation économique se détériorer au cours des six premiers mois de 2010. De même, 44,4% des patrons interrogés estiment probable une fermeture prochaine de leur entreprise en raison du climat économique.

Confrontée à une dette abyssale, la Grèce a été contrainte de demander une aide internationale au printemps pour éviter de se retrouver en défaut de paiement. L'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) lui ont accordé un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans, dont le premier versement a été effectué en mai.

En échange, le gouvernement de centre-gauche de Georges Papandréou s'est engagé à appliquer un plan d'austérité drastique destiné à ramener, dans un premier temps, le déficit public de 13,6% du PIB à 8,1% pour cette année. Le ministère des Finances a annoncé vendredi une baisse de 39,7% depuis le début de l'année du déficit public. L'UE a jugé la semaine dernière «impressionnants» les résultats du plan, et recommandé le versement d'une nouvelle de 9 milliards d'euros en septembre.