Le déficit public grec a atteint 12,1 milliards d'euros au cours de sept premiers mois de 2010, en baisse de 39,7% sur un an, a indiqué vendredi le ministère des Finances.

Ce résultat tient «à la fois à la réduction des dépenses publiques et à l'augmentation des recettes», a précisé un communiqué ministériel.

Plus précisément, «les recettes ont augmenté de 4,1% par rapport à la même période de 2009, reflétant en partie les récentes mesures fiscales, dont la première augmentation de la TVA et des taxes sur le tabac et les boissons alcoolisées ainsi que d'une taxe extraordinaire imposée sur les bénéfices de grandes sociétés», selon le texte.

L'objectif pour l'année est d'une augmentation des recettes de +13,7%. Le ministère souligne que les résultats des sept premiers mois «ne prennent pas totalement en compte la totalité de mesures d'austérité adoptées dont une nouvelle augmentation de deux points de la TVA à partir du 1er juillet».

Les dépenses pour la même période ont enregistré «une baisse de 10%, au delà de l'objectif fixé sur le plan de redressement des finances grecques, à 5,5% sur un an», indique le communiqué. Cette réduction tient surtout à la baisse des dépenses concernant la sécurité sociale et les subventions des caisses de retraite.

La Grèce s'est engagée, dans un plan draconien de rigueur, à ramener le déficit public à 8,1% à la fin de l'année, contre près de 14% actuellement.  Dicté par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), ce plan a été adopté en mai en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans.

Un premier versement de 20 milliards (14,5 milliards des pays de la zone euro et 5,5 milliards du FMI) avait déjà été effectué en mai tandis que jeudi la Commission européenne a donné son feu vert pour le déblocage de la deuxième tranche, de 9 milliards d'euros (6,5 milliards des pays de la zone euro et 2,5 milliards du FMI).

«La Commission européenne a évalué d'une manière positive l'effort du pays et approuvé la deuxième tranche du prêt provenant des pays de la zone euro», s'est félicité le ministère.