Même si elle est l'une des meilleures joueuses de tennis au monde, il n'y a pas que la petite balle jaune dans la vie de Vera Zvonareva. Entre deux matchs, la huitième tête de série de la Coupe Rogers ouvre ses livres et prépare sa thèse en économie.

La Russe de 25 ans étudie en relations économiques internationales à l'Académique diplomatique de Moscou. «J'ai commencé il y a trois ans quand j'avais du temps libre à cause d'une blessure, dit-elle. J'ai toujours aimé étudier. Ça me permet d'arrêter de penser au tennis. En plus, joueuse de tennis, ce n'est pas un métier comme les autres. C'est important de préparer son après-carrière.»

Comme maître à penser, Vera Zvonareva cite l'économiste américain Paul Samuelsson, le premier Américain lauréat du prix Nobel d'économie reconnu pour l'importance qu'il attribuait aux mathématiques. Au plan économique, est-elle davantage de l'école de pensée de Keynes basée sur l'interventionnisme ou celle de Friedman basée sur le libre marché? «Je ne sais pas, mais je suis assez conservatrice dans tout ce que je fais», dit-elle.

Cette semaine à Montréal, Vera Zvonareva passera quelques heures dans ses livres d'économie. À sa troisième et dernière année d'études, elle doit bientôt décider le sujet de sa thèse. «J'hésite entre deux sujets: comment implanter et gérer une marque à international, et si la Russie devrait faire son entrée dans l'Organisation mondiale du commerce, dit-elle. J'ai quelques idées, mais je dois les regrouper.»