Près de 15% des boutiques et magasins de la région athénienne ont fermé ces derniers mois en raison de la crise que traverse le pays, a affirmé lundi une étude de la Confédération nationale du commerce grec (ESEE).

Dans les principales rues commerçantes du centre de la capitale, les fermetures atteignent 17,2%, selon l'enquête effectuée à la fin juillet sur un total de 3421 magasins.

La situation est particulièrement grave pour les grandes avenues centrales de Stadiou et de Panespistimiou avec des pourcentages de 25% et 20%, selon le document.

Les fermetures s'élèvent à 11% dans les rues commerçantes du port du Pirée, au sud d'Athènes, à 11,8% à Kolonaki, le quartier chic d'Athènes, et évoluent jusqu'à 17% dans les banlieues de Maroussi, Kifissia, Kallithea, Halandri, et Nea Ionia.

L'ESEE a rappelé qu'une précédente enquête évaluait à 100 000 la perte d'emplois provoqués par les fermetures des commerces, et a insisté par ailleurs sur les conséquences néfastes sur la vie des quartiers et le lien social.

«Cette situation et les fermetures encore à venir créent des transformations violentes et changent les équilibres dans le commerce de détail», a souligné le président de l'ESEE, Vassilis Korkidis, dans un communiqué.

Le syndicat professionnel demandera une réunion avec les experts du comité de surveillance de l'économie grecque formé par la Commission européenne, la banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), «pour qu'ils adaptent les réformes structurelles prévues», a ajouté M. Korkidis.

Frappée par une crise financière sans précédent, la Grèce a été mise sous la tutelle de l'UE et du FMI pour réduire son énorme dette qui atteignait 300 milliards à la fin de 2009.

Le groupe d'experts a indiqué la semaine dernière que la contraction de l'économie grecque atteindrait 4% en 2010 et 2,5% en 2011, alors que l'inflation devrait atteindre 4,75% à la fin de l'année.