La situation économique européenne est «en voie de normalisation» malgré «beaucoup de risques» qui pèsent sur la reprise, a estimé mardi le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

«Je crois que les choses sont en voie de normalisation. Les stress tests ont été concluants et convaincants et nous assistons à une reprise certaine de l'économie européenne, y compris celle de la zone euro», a indiqué M. Juncker, lors d'une conférence de presse à Luxembourg.

«Il y a beaucoup de risques qui entourent la reprise, mais la reprise se situe entre fragilité et confirmation», a-t-il ajouté.

«Le système bancaire européen est plus robuste que ce que certains observateurs avaient estimé avant la publication des résultats» des tests de résistance (stress tests) menés sur les banques européennes, a-t-il encore dit.

M. Juncker avait déjà estimé la semaine dernière que les résultats de ces tests, publiés le 23 juillet, montraient que le système bancaire européen était «robuste».

Sur 91 banques soumises à cet examen, seuls sept établissements ont échoué, permettant à la zone euro, avec de bons indicateurs économiques, de connaître une certaine accalmie sur les marchés après une récession historique et une crise de la dette qui ont fait vaciller ses fondements.

Interrogé sur la situation de la Grèce, où des experts de l'Union européenne et du FMI effectuent actuellement une mission pour évaluer l'avancement du plan de redressement des finances du pays, M. Juncker s'est dit «très satisfait de ce que la Grèce a fait jusqu'à présent».

Il s'est dit par ailleurs «optimiste que la Grèce» recevra «sa prochaine tranche» du prêt de l'UE et du FMI.

La visite des experts s'inscrit dans le cadre des accords entre le gouvernement, l'UE et le FMI, signés en mai, accordant un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans à la Grèce, en échange du redressement des finances publiques.

La Grèce doit recevoir le versement d'une deuxième tranche du prêt en septembre.