Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a déclaré lundi que les résultats des tests menés sur les banques européennes montraient que le système bancaire européen était «robuste», au cours d'une visite en Slovénie.

«Les stress tests ont montré de façon évidente que le paysage bancaire européen était suffisamment robuste», a affirmé le Premier ministre du Luxembourg, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue slovène Borut Pahor.

«Dans leur ensemble, les tests ont été crédibles, (ils ont été) réalisés de façon très professionnelle, par des intervenants agissant de façon indépendante et sur la base de règles», a poursuivi M. Juncker, en réfutant certaines allégations mettant en cause la fiabilité des tests conduits.

«Je souhaite que toutes les banques qui ont été étudiées publient les détails de leur stress test, ce qui ajoutera à la crédibilité de l'ensemble de l'opération», a-t-il ajouté.

Dévoilés vendredi soir après la fermeture des marchés européens, les tests de résistance ont montré que sur 91 établissements en Europe, seuls 7 ont échoué à l'examen, dont 5 en Espagne, un en Allemagne et un en Grèce.

M. Juncker a également estimé que les pays de la zone euro étaient «sur la bonne voie pour sortir» de la crise.

«La reprise est en cours, mais je dois ajouter que cette reprise reste fragile», a-t-il souligné.

Selon lui, «si la reprise est suffisament forte, il faudra retirer les mesures d'incitations fiscales instaurées» depuis le début de la crise.

«Ce n'est pas le moment d'alourdir les déficits ou la dette publique, mais dans tous les pays, le temps des consolidations est venu», a dit Juncker.

Une seule banque slovène, Nova Ljubljanska Banka (NLB), a passé le teste et l'a réussi de justesse, ce qui a révélé la nécessité de renforcer son capital.

«Nous devons décider s'il faut augmenter le capital avec des fonds locaux ou étrangers», a précisé le Premier ministre slovène.