Le Royaume-Uni, qui va mener une politique de restriction budgétaire drastique pour réduire son énorme déficit public dans les prochaines années, est décidé à tout faire pour attirer le plus d'investissements étrangers possibles pendant ce temps, a laissé entendre mercredi le premier ministre David Cameron.

S'adressant à Londres à une conférence consacrée au Commerce et à l'Investissement, M. Cameron a noté «qu'attirer et retenir l'investissement étranger est extrêmement important pour la reprise de notre économie».

«Nous sommes déterminés à mettre en place l'environnement favorable aux entreprises dont les investisseurs ont besoin». Pour cela, il faut selon lui «faire baisser le déficit pour créer de la certitude et de la stabilité, abaisser les impôts sur les sociétés, avoir une flexibilité de l'emploi et faire disparaître la bureaucratie».

«Le Royaume-Uni est de nouveau ouvert à l'activité et ça va être mieux qu'avant», a-t-il promis.

Le Royaume-Uni a reçu sur l'année fiscale achevée en mars, des investissements en provenance de 54 pays du monde, un nombre en hausse de 53% par rapport à l'année précédente. Cela a créé 94 000 emplois, une hausse de 20%, même si le nombre de projets est en légère baisse, passant de 1744 à 1619.

Les États-Unis sont restés la première source d'investissement avec une hausse de 14% du nombre d'emplois générés (plus de 31 500).

La Chine a engendré un record pour elle de 74 projets, une hausse de 25%, qui s'est accompagnée d'une hausse de 76% des emplois qu'elle a créés.

Les économies émergentes ont été présentes grâce en particulier à la Turquie, à Taïwan et au Mexique.

Pour la zone euro, la France et l'Allemagne sont largement en tête : les investissements français ont attiré 9157 emplois pour 99 projets, et l'Allemagne a lancé 90 projets générant 3867 emplois.