La Grèce va demander ce mardi un premier versement du plan d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré un responsable du ministère des Finances à Athènes qui a requis l'anonymat.

La Grèce entend demander le versement d'une première tranche du prêt, soit 14,5 milliards d'euros. Le FMI, de son côté, doit verser mercredi 5,5 milliards d'euros.

La Grèce doit honorer d'ici le 19 mai une dette de neuf milliards d'euros. Le 8 mai, les chefs d'État et de gouvernement des 16 pays de la zone euro avaient confirmé leur soutien au plan d'aide à la Grèce, qui s'élève à 110 milliards d'euros sur trois ans - 80 milliards de prêts des 15 autres pays de la zone euro et 30 milliards du Fonds monétaire international.

Par ailleurs, le gouvernement allemand a approuvé mardi la contribution du pays au mécanisme d'intervention UE-FMI de 750 milliards d'euros approuvé lundi matin à Bruxelles par les ministres des Finances de l'Union européenne.

Avec ce plan, l'Allemagne promet des garanties pour 123 milliards d'euros sous forme de prêts à des pays de la zone euro en difficultés, selon un responsable gouvernemental. Selon des élus de l'opposition informés par Mme Merkel, cette somme pourrait aller jusqu'à 150 milliards d'euros.

Le projet de loi va maintenant faire l'objet de discussions entre le gouvernement et les partis d'opposition, qui devaient débuter dès mardi. Il sera ensuite transmis au Parlement, où il ne devrait toutefois pas être adopté avant le 4 juin.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré lundi que ce plan est «nécessaire et sert à garantir et assurer l'avenir de l'euro». Le chef des Verts, Jürgen Trittin, et celui de La Gauche, Gregor Gysi, deux partis d'opposition, ont critiqué le texte, estimant notamment qu'il n'était pas assez précis sur les conséquences pour les contribuables.

Les ministres des Vingt-sept sont convenus de la mise en place d'une aide financière comportant des prêts directs et des garanties. Un fonds de 60 milliards d'euros va être mis à disposition par la Commission européenne pour prêter de l'argent aux pays en difficulté.

D'autre part, les 16 États membres de la zone euro pourront garantir des emprunts contractés par les pays les plus fragiles de la zone, jusqu'à concurrence de 440 milliards d'euros. Le Fonds monétaire international (FMI), a de son côté annoncé une contribution de 250 milliards d'euros. Au total, ce sont 750 milliards d'euros qui sont ainsi mis sur la table.