L'agence de notation financière Moody's a mis en garde jeudi contre un risque de répercussion de la dégradation de la dette publique de certains pays européens sur leur système bancaire, comme dans le cas de la Grèce.

La récente dégradation de la note des banques grecques (par les agences de notation) causée par la dette publique colossale du pays (300 milliards d'euros) pourrait s'observer dans d'autres pays, selon une étude.

L'agence de notation cite les cas du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie, de l'Irlande et du Royaume-Uni.

«Chacun des systèmes bancaires de ces pays fait face à des problèmes de magnitude différente», souligne Moody's, mais le fait que ces pays ont tous accumulé une dette publique importante pourrait «entraîner des menaces semblables et très réelles» pour l'ensemble de leurs systèmes bancaires.

«Les actions des gouvernements espagnols, anglais et irlandais et de leurs banques centrales de ces deux dernières années ont permis de limiter la détérioration de la santé financière des banques», affectées par la crise financière mondiale, reconnaît Moody's.

Mais aujourd'hui, les banques en Grèce, au Portugal et en Italie pourraient souffrir de la dégradation de la dette publique dans leurs pays.

Le Portugal inquiète les marchés financiers car le pays est considéré après la Grèce comme le plus exposé de la zone euro à cause de sa croissance en panne qui pourrait compromettre un rééquilibrage de ses finances publiques.

Dans un deuxième temps, les banques en Espagne, Irlande et Royaume-Uni pourraient être touchées.

Un des facteurs clés est de savoir comment le plan d'aide à la Grèce va être accueilli par les marchés, souligne l'agence.

Moody's précise qu'elle détaillera, dans un second volet de l'étude, l'exposition des systèmes bancaires des quatre pays les plus vulnérables, sans préciser le nom de ces pays.