Le premier ministre grec Georges Papandréou a déclaré jeudi devant le Parlement que «c'est l'avenir de la Grèce qui est en jeu. Ce sont l'économie, la démocratie, la cohésion sociale qui sont mises à l'épreuve».

La démocratie grecque est «mise à l'épreuve» et les violences qui ont fait trois morts mercredi en marge d'une manifestation à Athènes ne sont «pas une solution» à la crise, a-t-il affirmé lors du débat parlementaire sur les mesures d'austérité sans précédent.

Le Parlement monocaméral grec, au sein duquel le gouvernement socialiste dispose d'une majorité confortable (160 députés sur 300), devait voter jeudi ce plan de rigueur sans précédent. Le plan est réclamé par l'UE et le FMI en contrepartie d'une aide elle aussi inédite de 110 milliards d'euros sur trois ans, censée permettre à la Grèce d'éviter une déroute financière.

«Le vote n'est qu'un début», a toutefois déclaré Georges Papandréou, se disant confiant sur l'adoption du plan de rigueur.

«La mise en oeuvre du plan nécessite une position responsable des partis et de la société (...) chacun doit prendre ses responsabilités», a-t-il ajouté.

«Nous travaillerons dur pour que le problème grec d'aujourd'hui devienne demain le miracle grec», a conclu le premier ministre.

Selon Georges Papandréou, «ni les pierres ni la violence ne feront sortir la Grèce de la tutelle» de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI).

«La violence n'est pas une solution», a-t-il lancé, affirmant que les violences de la veille ternissaient «l'image du pays et des Grecs».

«Nous sommes tous appelés à assumer nos responsabilités», a martelé le Premier ministre.

Trois personnes ont été tuées mercredi lors de violences qui ont éclaté à l'occasion d'une grève générale contre les mesures de rigueur.