Le désaccord entre le Canada et l'Union européenne (UE) au sujet de l'imposition d'une nouvelle taxe aux institutions bancaires a refait surface à Bruxelles, mercredi.

Le premier ministre Stephen Harper a réitéré son opposition à cette mesure qui, selon lui, serait injuste pour les banques canadiennes, durant la conférence de presse de clôture du sommet UE-Canada qui se tenait aujourd'hui au Conseil européen.

«Je comprends la situation dans certains autres pays, où les contribuables ont été forcés de sauver les banques et les institutions financières avec leurs fonds», a-t-il dit.

Mais «ce n'est pas la situation au Canada, a poursuivi le premier ministre. Nous n'avons pas donné aux banques des fonds des contribuables comme ça. Nous n'avons pas eu un échec des institutions financières majeures».

Plus tôt dans la journée, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a quant à lui exprimé le soutien des 27 partenaires européens pour cette mesure qu'il a comparé à un «fonds d'assurance collective», advenant la nécessité d'à nouveau venir en aide aux banques.

Il a dit espérer que les pays membres du G-20 en arrivent à un consensus sur cette question, lors du sommet qui se tiendra en juin prochain à Toronto.

Lors d'une rencontre de ce forum économique et politique qui s'est tenue à Washington il y a dix jours, les ministres des Finances ne se sont pas entendus sur la mesure proposée par le Fonds monétaire mondial. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France l'appuient, tandis que le Canada, l'Australie et le Brésil s'y opposent.

«La position du Canada est bien appuyée par certains pays, a noté hier le premier ministre Harper. Mais on aura une discussion... J'espère que nos efforts seront ciblés sur des réformes déjà adoptées par des ententes entre nos pays.»