«Nous sommes là pour aider les Grecs. Si on ne les aide pas, ils vont être dans une situation insoutenable», souligne le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn dans un entretien que publie mercredi La Tribune.

«Je ne dis pas que si on les aide, ce sera facile. Ce sera difficile. Il faut que les Grecs aient présent à l'esprit que le redressement de leurs comptes publics, après plusieurs années de dérapages inconsidérés, va être pénible et difficile. Mais il n'y a pas d'autre solution pour en sortir», ajoute-t-il.

Les «ressources prêtées proviennent des contributions des autres pays. Si nous prêtons à la Grèce, il y aura ainsi une contribution de très nombreux pays, y compris de pays assez pauvres», note M. Strauss-Kahn.

La solidarité internationale, fait-il valoir, «repose sur l'idée que chacun des membres de la «coopérative» fait les efforts nécessaires, à la demande des autres. Dans les pays où l'opinion publique est plus consciente de cela, les programmes du FMI se déroulent bien, et ils sont plus efficaces», explique-t-il.

Confrontée à une dette colossale et un coût du crédit en augmentation sur les marchés financiers, la Grèce a demandé la semaine dernière l'activation d'un plan d'aide de 45 milliards d'euros par les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI), mais les négociations se poursuivent sur les conditions de sa mise en oeuvre.