Les 186 États membres du FMI du Fonds monétaire international ont indiqué samedi à l'issue d'une réunion à Washington qu'ils s'engageaient à avoir «des finances publiques viables», et souligné qu'il restait «de nombreuses difficultés» pour l'économie mondiale.

«Nous sommes fermement engagés à assurer des finances publiques viables et à nous attaquer aux risques liés à la dette des États», a déclaré dans un communiqué le Comité monétaire et financier international (CMFI), l'assemblée de ces États membres.

«Les signes de renforcement de la reprise économique sont encourageants mais de nombreuses difficultés subsistent, qui doivent être affrontées en collaborant», a relevé le Comité.

Cette instance «reconnaît» que la reprise intervient selon des rythmes différents dans chaque pays et que la sortie des politiques de relance doit s'adapter à ces spécificités, en «reconnaissant» aussi «les conséquences négatives potentielles à travers les pays et les régions».

Vendredi, les ministres des Finances et banquiers centraux du groupe des pays riches et émergents du G20 s'étaient engagés à «élaborer des stratégies de sortie crédibles des mesures de soutien macroéconomiques et financières», à l'issue d'une réunion à Washington.

La montée de la dette publique, phénomène qui touche surtout les pays développés, a été désignée par le FMI comme l'un des principaux risques à la stabilité du système financier mondial et à la croissance économique.

Les États membres ont également promis d'améliorer la structure de leur système financier.

«Nous convenons de redoubler nos efforts pour forger une approche collective et cohérente en vue d'un système financier mondial stable qui puisse soutenir la reprise économique», a indiqué le CMFI.

Les États membres souhaitent en particulier évaluer l'opportunité des propositions du FMI en vue d'une taxation des banques, à l'origine de la crise économique mondiale.

«Nous nous préparons à discuter le travail du Fonds sur un éventail de possibilités quant à la façon dont le secteur financier peut faire une contribution équitable et importante pour couvrir le poids du soutien public exceptionnel, tout en réduisant la prise excessive de risques, en contribuant à favoriser une concurrence équitable, et en respectant les circonstances propres à chaque pays», ont-ils indiqué.

Vendredi, les ministres du G20 avaient invité le FMI à poursuivre son travail. Ils avaient reçu de l'institution un rapport préconisant deux taxes, l'une sur les actifs de chaque institution financière, en particulier les plus risqués, et une autre sur les profits et rémunérations.