La consommation mondiale de vin, affectée par la crise économique, a continué de diminuer en 2009, pour atteindre une baisse de près de 3%, selon un bilan publié mardi à Paris par l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

Les échanges internationaux de vins ont enregistré «leur plus importante baisse depuis 2000», et la production mondiale s'est encore tassée par rapport à 2008, selon ce bilan.

«Dans un contexte de baisse globale de la demande, la consommation mondiale de vin, estimée à 236,6 millions d'hectolitres, poursuit sa décroissance en 2009, avec une diminution de 6,8 millions d'hectolitres par rapport à 2008», précise l'OIV. La baisse est de 2,9%.

«L'Union européenne enregistre une baisse particulièrement conséquente de sa consommation vinicole, à la suite des reculs de la demande dans les plus importants pays consommateurs (France, Italie, Espagne) et importateurs (Allemagne, Royaume-Uni), ajoute l'OIV.

L'Argentine, les États-Unis, l'Espagne et la France sont les pays qui voient leurs exportations le plus reculer sous l'effet de la crise économique. En revanche l'Italie, avec une hausse de ses exportations à 18,6 millions d'hectolitres, conforte sa position de premier exportateur mondial.

Le Chili et l'Australie enregistrent eux aussi en 2009 un record de leurs exportations grâce à une forte augmentation de leurs envois de vin en vrac, au détriment du prix moyen par litre.

La production mondiale de vin, avec 265 millions d'hectolitres, recule également de 1,4 million d'hectolitres en 2009 et reste relativement faible, comme celles de 2001, 2003, 2007 et 2008.

Parmi les pays européens traditionnellement producteurs, l'Espagne et l'Allemagne sont en baisse. En revanche, la France réalise la plus importante augmentation en matière de production vinicole en 2009 grâce à une récolte abondante.

Le Chili et les États-Unis connaissent une augmentation importante de la production de vin tandis que celle-ci est en baisse au Brésil, en Argentine, en Afrique du sud et en Australie.