Les marchés boursiers ont été secoués la semaine dernière par la présente crise du crédit en Grèce et la menace qu'elle représente pour la stabilité de l'économie européenne, et la situation ne devrait pas changer cette semaine, alors que le pays tente de se soustraire à son immense dette.

La crise a été l'un des principaux facteurs expliquant la performance peu reluisante de la Bourse de Toronto la semaine dernière, alors que les prix des produits de base ont été poussés vers le bas par un dollar américain en hausse.

Le principal indice du parquet torontois a terminé la semaine en affichant une perte de 65,84 points, à 11 947,98.

Les courtiers de change ont cherché la sécurité offerte par le dollar américain à la fin de la semaine dernière, par crainte que la crise grecque n'affecte la stabilité de l'union monétaire européenne et de l'euro lui-même. Cela a mis un frein - du moins temporairement - à la marche du huard vers la parité avec la devise américaine.

Tandis que sont attendus peu de rapports susceptibles d'influencer la direction que prendront les marchés nord-américains cette semaine, une grande attention sera accordée à l'éventuelle résolution des problèmes que traverse la Grèce. Le premier ministre grec George Papandreou a clairement indiqué que son pays chercherait à obtenir l'aide du Fonds monétaire international (FMI) si le pays n'obtenait pas le soutien des autres pays européens.

Toutefois, l'Union européenne refuse d'impliquer le FMI, estimant embarrassant d'avoir à demander l'aide d'une autre organisation.

«De sérieuses négociations ont lieu en ce moment. C'est ce qui perturbe les marchés», a affirmé Andrew Pyle, conseiller en investissements financiers chez ScotiaMcLeod à Peterborough, en Ontario.

Certains observateurs pensent qu'il s'agit-là d'un non-événement, que «l'Europe ne va pas rester sans rien faire et laisser le FMI venir et dire: 'Vous n'arrivez pas à faire le travail»', a observé M. Pyle.

«Pas mal de gens pensent que ce pourrait être la chose qui va briser l'Europe», a-t-il cependant ajouté.

Le huard a brièvement volé au-dessus de la barre des 99 cents US à la suite de la publication de données économiques faisant état d'une inflation plus élevée que prévu en janvier et de ventes au détail supérieures aux prévisions pour le premier mois de l'année, laissant espérer que l'économie soit en train de sortir rapidement de la récession.

Les observateurs s'attendent à ce que le dollar canadien atteigne sous peu - peut-être même cette semaine - la parité avec la devise américaine pour la première fois depuis 2008.