La Commission européenne a appelé vendredi les banques à contribuer à un fonds susceptible d'être utilisé en cas de faillite d'institutions financières, une mesure destinée à protéger les contribuables des conséquences de futures crises financières.

«Pourquoi nos concitoyens devraient payer pour les excès et les prises de risque inconsidérées d'institutions financières?» a déclaré le commissaire européen en charge du marché intérieur et des services Michel Barnier, cité dans un communiqué de la Commission.

«En matière d'environnement, il est un principe admis de tous. Pollueur, payeur. En matière financière, je ne vois pas pourquoi il devrait en être autrement», a précisé l'ancien ministre français de l'Agriculture.

M. Barnier ne s'est pas engagé à proposer de nouvelles règles, expliquant qu'il étudierait d'abord le moyen de partager les coûts en cas de faillites bancaires.

Le patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a de son côté appelé l'UE à se doter d'une «brigade d'intervention» pour répondre à la faillite des banques opérant dans plusieurs pays.

S'exprimant lors d'une conférence organisée par la Commission, il a estimé que les plans existants «se sont avérés inadaptés», rendant les défaillances de banques transfrontalières difficiles à gérer et plus coûteuses que nécessaire.

M. Strauss-Kahn a suggéré qu'une nouvelle autorité européenne s'occupe des banques insolvables et soit en mesure de contraindre les actionnaires et les créanciers non assurés à supporter le coût de la faillite.