Les difficultés financières de la Grèce sont un problème que les États-Unis ne peuvent ignorer, a déclaré mardi le premier ministre grec, Georges Papandréou, qui devait rencontrer dans la soirée le président américain Barack Obama. Georges Papandréou a affirmé ne pas être là pour demander l'aumône à Washington.

En revanche, les autorités grecques ont expliqué vouloir que les Américains imposent des régulations plus strictes concernant les activités des fonds d'investissement spéculatifs et la spéculation sur les devises qui, selon Athènes, ont encore aggravé la crise de la dette publique en Grèce.

Lors de son déplacement aux États-Unis, le premier ministre grec, accompagné de son ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, aura rencontré la secrétaire d'État, Hillary Rodham Clinton, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, et des parlementaires, dont la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Le Parlement grec a voté vendredi le plan d'austérité du gouvernement pour réduire de quatre points en 2010 le déficit budgétaire du pays et le ramener à 8,7% du produit intérieur brut (PIB). Mais les mesures de rigueur, qui comprennent notamment une hausse de la taxe à la valeur ajoutée (TVA) et une baisse de jusqu'à 8% des salaires de la fonction publique, ne passent pas auprès des syndicats.

Les éboueurs ont déjà annoncé la poursuite de leur mouvement de grève, alors que les ordures s'amoncellent dans les rues d'Athènes.

Des groupes d'anciens agents de la fonction publique au chômage bloquaient toujours des bâtiments publics mardi, suivant ainsi une nouvelle stratégie d'occupation mise en place depuis vendredi. Ils empêchaient l'accès au ministère du Travail et à la Cour des comptes.

Jeudi, une deuxième journée de grève nationale en moins d'une semaine est prévue en Grèce, à l'appel des deux principaux syndicats du pays. Elle devrait paralyser les aéroports, les transports en commun et les services publics. Les forces de l'ordre, les pompiers et les garde-côtes, tout aussi inquiets pour leur paie, envisagent également de cesser le travail jeudi et de manifester de leur côté.