Le ministre italien de l'Economie Giulio Tremonti a comparé dimanche le président américain Barack Obama à «Robin des Bois» en exprimant son approbation au projet de taxer des banques pour récupérer les aides publiques versées lors de la crise.

«Il me rappelle un peu Robin des Bois. Et moi, comme on le sait depuis les temps de Parmalat (un énorme scandale financier), je suis du côté de Robin des Bois», a dit le ministre dans une interview au journal Il Sole 24 Ore.

Le président Obama a annoncé jeudi un projet de taxation d'une cinquantaine de grandes banques destiné à permettre de récupérer les fonds publics dépensés dans le cadre du plan de stabilisation du système financier.

La faillite de Parmalat en 2003 a été l'un des plus gros scandales financiers en Europe et a englouti les économies de 135.000 épargnants. Fleuron de l'économie italienne, le groupe Parmalat qui employait 36.000 personnes dans 30 pays du monde, rassemblait une myriade de sociétés et était présent aussi dans le football avec le club de Parme et dans le tourisme.

Pour Tremonti, la politique d'Obama «semble inspirée par la recherche d'un équilibre entre le réalisme financier et la pression croissante de l'opinion publique». «L'idée que celui qui a été sauvé avec l'argent public restitue les sommes reçues avec l'excédent des bénéfices du système me semble une idée qui s'inscrit parfaitement dans cette logique».

Ce projet signe «une forme de retour de la politique et de la primauté de la politique sur la technique» et «je ne crois pas qu'il ait été conçu par des techniciens ou des banquiers des banques centrales», ajoute le ministre qui souligne que «la réalité des banques italiennes a été et est heureusement différente».