Le Canada espère que la Chine lui ouvrira son marché pour les produits dérivés du phoque, interdits par l'Union européenne et les États-Unis, a indiqué vendredi la ministre des Pêches et des Océans, Gail Shea, à l'issue d'une visite à Pékin.

«Nos réunions avec les hauts fonctionnaires chinois ont débouché sur un engagement à travailler ensemble à la levée des restrictions qui s'appliquent actuellement à l'importation des produits du phoque canadiens en Chine», a indiqué Mme Shea dans un communiqué.

Il s'agit de restrictions touchant essentiellement la viande de phoque, a-t-on appris auprès de son Ministère. La Chine achète déjà des fourrures de phoque et des huiles contenant des acides gras Omega-3, selon les médias canadiens.

En règle générale, les Chinois ne mangent pas de viande de phoque, les phoques vivant en Chine faisant partie d'espèces protégées.

Le mot d'ordre de la politique canadienne en la matière est «l'utilisation complète» des animaux abattus et le soutien aux chasseurs.

Ainsi, Mme Shea a déclaré que sa visite devait servir ces objectifs.

«Ce voyage témoigne de notre engagement concret à l'égard des chasseurs de phoque canadiens qui pratiquent une activité durable et sans cruauté, axée sur l'utilisation complète des animaux», a-t-elle dit.

En novembre dernier, le Canada a saisi l'Organisation mondiale du commerce en réponse à la décision de l'Union européenne d'interdire le commerce des produits dérivés du phoque. Selon Ottawa, cette décision viole les règles du commerce international.