Le gouvernement de Dubaï prévoit un déficit budgétaire de six milliards de dirhams (1,62 milliard de dollars), soit 16,9% en 2010, a annoncé jeudi le chef du département des Finances, Abdelrahmane al-Saleh, dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle WAM.

Les recettes devraient baisser de 12% à 29,4 milliards de dirhams (8,01 milliards de dollars), et les dépenses diminuer de 6,5% à 35,4 milliards de dirhams (9,63 milliards de dollars), a-t-il précisé.

Selon M. Saleh, 30% des dépenses, soit 1,9 milliard de dollars, seront «destinés à améliorer et achever des projets d'infrastructre».

Au cours des dernières années, Dubaï a consacré des sommes considérables à la construction d'infrastructures modernes, notamment un métro et de nombreuses autoroutes.

Le déficit ne représente que 2% du produit intérieur brut (PIB) de l'émirat, dont l'économie a été sévèrement touchée par la crise financière mondiale, surtout le secteur clé de l'immobilier.

Dubaï a été sauvé in extremis le 14 décembre par Abou Dhabi. L'émirat le plus riche de la fédération et capitale des Émirats arabes unis lui a apporté une aide de 10 milliards de dollars grâce à laquelle le conglomérat public Dubai World a pu honorer en décembre une dette de 4,1 milliards de dollars de son géant immobilier Nakheel.

Dubaï fait face à une dette publique de plus de 100 milliards de dollars, selon les estimations.

En dépit de la crise, Dubaï a inauguré avec faste lundi la plus haute tour du monde, culminant à 828 mètres, appelée à devenir le nouvel emblème de l'émirat.

Connue jusque-là comme Burj Dubai, la tour a été rebaptisée en «Burj Khalifa», du nom du chef de l'État de la fédération des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, également le souverain de l'émirat d'Abou Dhabi.