La croissance chinoise en 2009 devrait être de 8,5% - dépassant l'objectif fixé à 8% -, grâce au plan de relance du gouvernement, a indiqué un haut responsable.

Le plan de relance de la fin 2008, de près de 400 milliards d'euros sur deux ans, a permis de «renverser rapidement le ralentissement», a déclaré Zhang Xiaoqiang, un vice-président de la principale agence de planification chinoise.

Une croissance de 8% est généralement considérée comme le minimum nécessaire pour créer suffisamment d'emplois dans le pays le plus peuplé du monde -- 1,3 milliard d'habitants -- et éviter la dégradation du climat social, hantise du régime communiste.

La croissance a permis d'améliorer les bénéfices des entreprises, d'augmenter les investissements et de soutenir la consommation intérieure, a dit M. Zhang dans un discours publié mardi sur le site internet de la Commission nationale pour le développement et la réforme.

Cependant, a-t-il indiqué, l'économie chinoise doit encore relever de nombreux défis pour maintenir une croissance régulière et rapide en 2010 en raison notamment de la nécessité d'accroître la consommation intérieure, de l'existence de surcapacités dans certains secteurs et d'une concurrence internationale beaucoup plus forte.

«Les perspectives de l'environnement commercial ne prêtent pas à l'optimisme, car la demande étrangère l'année prochaine ne reviendra pas aux niveaux d'avant la crise en raison du protectionnisme commercial qui prévaut», a-t-il estimé.

«La Chine fera face dans ces temps d'après-crise à une concurrence internationale croissante et à des frictions dans le commerce, l'acquisition de ressources naturelles et d'énergie, ainsi que les capitaux et la technologie», a-t-il poursuivi.

De plus, M. Zhang a jugé que la croissance intérieure allait s'essouffler, car les mesures du plan de relance avaient atteint leurs limites.

L'an dernier, la croissance chinoise, qui repose largement sur les exportations, a rebondi à 8,9% au troisième trimestre, après 7,9% au deuxième et 6,1% au premier -- son rythme le plus bas en plus d'une décennie.

Les chiffres officiels doivent être dévoilés fin janvier.