La Banque centrale saoudienne a assuré vendredi que le secteur bancaire du royaume était hors de danger, à la veille de la réouverture du marché de Ryad, qui pourrait à son tour dévisser en raison des difficultés financières du conglomérat public émirati Dubaï World.

«La dette du groupe Dubaï World ne constitue pas une menace pour le système bancaire du royaume», a assuré sur la chaîne Al-Arabiya à capitaux saoudiens, Mohammad al-Jasser, directeur de l'Agence monétaire saoudienne (Banque centrale).

Selon lui, l'exposition des banques saoudiennes à Dubaï World est inférieure à 0,2% de leurs bilans.

Les banques saoudiennes n'ont pas révélé leur exposition aux compagnies de Dubaï. Selon une note de la Deutsche Bank, les pays du Golfe représentent 3,3% des avoirs à risques de ces banques saoudiennes, et seulement 1% pour Dubaï.

«Les risques de crédit semblent modestes», note dès lors la Deutsche Bank.

La Bourse saoudienne, premier marché boursier arabe en termes de capitalisation, rouvre samedi. Elle était fermée en raison de fêtes depuis le 25 novembre, soit avant l'annonce des difficultés financières de Dubaï World.

Selon des analystes, la Bourse saoudienne devrait suivre l'exemple de celles d'Abou Dhabi, Dubaï, du Koweït et du Qatar, qui ont enregistré des chutes brutales à leur réouverture après la fête d'Al-Adha.

«Il n'y a aucun danger susceptible de les contraindre à fuir le marché», a néanmoins clamé M. Jasser, en référence aux acteurs de la Bourse de Ryad.

En outre, bien que les banques constituent une part essentielle du marché boursier saoudien, environ 20% de la capitalisation provient du seul géant Sabic, dont le prix des actions dépend des prix de la pétrochimie, qui sont en hausse.

Depuis le début de l'année, la Bourse de Ryad a enregistré une hausse de 32,3%, en raison de l'amélioration des prix du pétrole et de dépenses d'investissements soutenues du gouvernement.