Déguster des queues de castor sous la neige canadienne, c'est vu et revu. Les redécouvrir sous les palmiers de l'Arabie Saoudite est maintenant possible: la société Beavertails vient d'y ouvrir deux franchises.

Ainsi, ni la distance, ni même la chaleur n'arrêtent les queues de castor. Non contentes de vivre dans le seul hémisphère Nord, les croustillantes pâtisseries canadiennes ont décidé de migrer. Elles ont élu domicile à Jeddah, la deuxième ville de l'Arabie Saoudite, sur les bords de la mer Rouge. Le Saoudien Abdullah Hafiz gère les deux franchises de la société Beavertails, ouvertes en janvier et septembre 2009.

 

Rue de la Commune à Montréal ou dans la rue la plus achalandée de Jeddah, les queues de castor restent fidèles à elles-mêmes: blé complet fait au Canada, huile de soja ou de canola faite au Canada. Le tout nappé de sirop d'érable, de chocolat ou de cannelle.

Et la recette s'exporte bien. «Nous construisons notre clientèle pas à pas et la marque devient populaireavec le temps», se réjouit Abdullah Hafiz.

Les Saoudiens connaissaient les beignes, dont ils raffolent. Mais ils ignoraient tout de la queue de castor. Il leur a donc fallu apprivoiser la bête. En général, lorsqu'ils la goûtent pour la première fois, ils sont un peu intimidés. «C'est une nouvelle expérience pour la plupart des clients, qui sont plutôt jeunes, constate l'entrepreneur.

Mais nous avons toujours un retour positif. La plupart des gens qui goûtent reviennent.»

Parmi les inconditionnels, il y a aussi de «loyaux clients canadiens» conquis de longue date par l'animal. Qu'importe la chaleur sous le ciel de Jeddah, les queues de castor se dégustent à toute heure. Avec une préférence pour le chocolat.

Les amateurs devraient découvrir de nouvelles saveurs.

«Nous prévoyons créer une nouvelle saveur plus adaptée à nos goûts. Elle sera commercialisée l'année prochaine», explique Abdullah Hafiz. Mais il n'en dira pas davantage.

Après avoi r conquis le Colorado et l'Arabie Saoudite, la queue de castor ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Le directeur général de Beavertails, Pino Di loia, travaille sur de nouveaux projets d'expatriation. «On parle avec le Liban, l'Égypte et le Japon», confie-t-il.